Les patrons du sud-Vienne se sont rapprochés de l’Afpa du Vigeant pour des formations adaptées aux besoins de leurs entreprises.
Menacée de fermeture il y a plus d’un an, l’Afpa (agence pour la formation professionnelle des adultes) du Vigeant pourrait retrouver une nouvelle dynamique, apportée par les entreprises locales. Le Club des entrepreneurs du sud-Vienne (CESV) l’a approchée sur un projet gagnant-gagnant.
Cela part d’un simple constat et de nombreux besoins de leur part. Ces entrepreneurs peinent à recruter mais pas seulement. Les formations des salariés se déroulent souvent loin des entreprises ou du domicile des employés, le plus souvent à Poitiers, voire ailleurs. Pour le CESV, le site de l’Afpa, au Chauffaud au Vigeant, est suffisamment central, entre Civray et Montmorillon, pour intéresser les artisans et PME locaux.
Un site sous-exploité
« Nous sommes beaucoup de PME de 5 à 20 salariés, avec des gens qui sont polyvalents, explique Marc Bouquet, coprésident du CESV qui représente 180 entreprises réparties sur 90 communes. Nous avons besoin de ces multicompétences par personne ».
Pour Patrice Giraud, coprésident du CESV, « l’Afpa pourrait adapter un peu plus les formations à nos besoins, et diversifier son offre »
Olivier Pouchol, directeur de l’Afpa, accueille la proposition avec intérêt. Il reconnaît que le centre forme des stagiaires « qui ensuite vont travailler loin ». « Ce n’est pas un ancrage local », admet-il.
L’Afpa a les outils pour former, une capacité d’accueil maximale de 120 stagiaires, un site de 9 hectares et une vingtaine de bâtiments non utilisés. L’infrastructure, qui forme aux métiers du bâtiment, travaux publics, soudure, commerce, électricité, est sous exploitée.
Pour le sous-préfet de Montmorillon, Benoît Byrski, associé à cette réflexion de collaboration, « l’Afpa est prête à beaucoup de souplesse, à cette malléabilité. On est à un moment clef. Il faut voir comment calibrer les besoins ». Il reste en effet à étudier les formules possibles de formations adaptées aux entreprises locales. Le CESV doit sonder ses adhérents pour identifier leurs besoins en la matière. Et l’Afpa doit déterminer dans quelle mesure elle peut être réactive aux demandes.
Article de Xavier Roche-Bayard, paru dans Centre Presse le 07/07/2021