La publication de l’arrêté du 11 Janvier déclarant d’utilité publique le projet de ligne TGV Poitiers-Limoges nous surprend. La commission DURON avait déjà repoussé à l’horizon 2030 au mieux, l’éventualité d’une telle perspective.
De son côté, le Conseil d’État dans son avis a contesté le bien fondé de ce projet. Il a relevé les incohérences et dénonce par avance les coûts déraisonnables. Ils sont insupportables pour la SNCF déjà trop endettée et qui supprime des emplois.
En même temps, il donne toute légitimité aux éventuels recours qui ne manqueront pas d’être engagés.
Les collectivités locales ont d’autres priorités, et les usagers des transports, vu les tarifs pratiqués, sont déjà de moins en moins nombreux à pouvoir utiliser les transports ferroviaires à grande vitesse.
Une France à deux vitesses en quelque sorte.
Quelles justifications économiques trouver à une telle infrastructure ? Aucune, surtout lorsqu’on sait que la SNCF pour essayer de rentabiliser celle-ci, affaiblira de fait les lignes existantes.
On peut comprendre le souhait des habitants du Limousin. Il faut rendre accessible nos territoires en développant les inter connexions pour rapprocher Limoges de Poitiers.
Nous préconisons d’aménager la ligne ferroviaire existante en modifiant éventuellement le tracé à partir du Dorat vers Limoges pour gagner plus de temps.
En parallèle, et dès maintenant, il faut terminer la RN 147, qui bénéficiera au plus grand nombre de nos concitoyens qui pourront l’emprunter !
Voilà une solution crédible économiquement et du point de vue environnemental, qui prend en compte la légitime attente des habitants du Limousin et qui permettra d’irriguer le Sud Vienne et le Nord de la Haute-Vienne, territoires ruraux particulièrement fragiles.
Jean-Michel Clément Guy Gévaudan
Député de la Vienne Suppléant
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