Le Club des entrepreneurs du sud Vienne lance un groupement d’employeurs, afin de faciliter le recrutement de salariés qualifiés à temps partiel.

Vincent Morlat: « Un moyen d'attirer des gens avec qualifications dans les territoires ruraux ».

Vincent Morlat: « Un moyen d’attirer des gens avec qualifications dans les territoires ruraux ».
(Photo archives NR-CP).

 

À quels besoins répond le groupement d’employeurs que met en place le Club des entrepreneurs du Sud Vienne?

Vincent Morlat, membre du conseil d’administration du CESV, président de la commission synergies. « Nous avons commencé à parler de ce projet l’an dernier. On a constaté que plusieurs entreprises cherchent des emplois qualifiés mais à temps partiel, par exemple un qualiticien à 25%, et n’arrivent pas à recruter. C’est une difficulté accrue en zone rurale. On a donc évoqué l’idée de partager ces emplois entre plusieurs entreprises. Le groupement emploie la personne à temps plein et l’envoie en mission dans les entreprises adhérentes. C’est un moyen d’attirer des personnes avec ces qualifications dans les territoires ruraux. C’est aussi un atout pour trouver le « deuxième emploi », l’emploi du conjoint d’un salarié recruté dans le sud Vienne. »

Ce groupement d’employeurs sera-t-il créé directement par le Club des entrepreneurs?

« Non, nous allons nous adosser à une structure qui existe déjà : Valemploi Ardennes. Nous avons rencontré ses responsables au cours de l’année dernière, lorsque nous réfléchissions au projet. Ce groupement a la particularité d’être agréé pour le secteur nucléaire et se trouve dans une région comparable à la nôtre, avec un territoire rural et la présence d’une centrale nucléaire (Chooz). Nous allons donc créer une antenne de Valemploi dans le sud Vienne. »

Quelles qualifications apparaissent dans les besoins des entreprises?

« On a des demandes pour des qualiticiens, des juristes, des spécialistes de la gestion de paie, des marchés publics, de l’environnement, de la sécurité. Le groupement n’est pas réservé aux entreprises: il est également ouvert aux collectivités et administrations qui ont des besoins ponctuels. »

Ce groupement vient-il concurrencer les agences d’intérim?

« On ne pense pas : le groupement d’adresse à des emplois très qualifiés, il viendra en complément de l’intérim. »

Quel est le coût du service pour les entreprises?

« L’adhésion est de 75€ à l’année, les prestations sont ensuite facturées à l’heure. Le groupement prend une commission pour couvrir ses frais de gestion. S’agissant d’une association, il n’a pas de but lucratif et ne génère pas de bénéfices. »

Article paru dans Centre Presse du 01/11/2020-  Photo et propos recueillis par Sébastien Kerouanton