Le CESV regroupe 160 entreprises du sud Vienne. Il réunissait 180 personnes, dont de nombreux élus, à son assemblée générale mercredi soir.
Il a beaucoup été question du chantier de l’Institut Robuchon à l’assemblée générale du CESV : ses 160 PME ne veulent pas manquer le chantier du siècle.
Comment les PME du sud-Vienne peuvent-elles s’insérer dans le chantier de l’Institut Robuchon, espéré cet été ?
Vincent Morlat, président du Club des entrepreneurs du Sud Vienne (CESV).« Dès que nous avons eu connaissance du projet, nous avons contacté Jean-Pierre Raffarin et Hugues Lallemand pour faire passer le message « pensez local ». La CCI, la chambre des métiers et la fédération du bâtiment nous soutiennent. C’est une grande chance pour la mutation de notre territoire. Il ne faut pas tout en attendre mais anticiper ensemble. »
Concrètement comment cela s’organise-t-il ?
« Un responsable de la CCI est venu nous expliquer comment s’est déroulé le chantier de Center Parcs, où 72 % des 220 millions investis ont profité aux entreprises locales, à travers des groupements d’entreprises organisés par secteur d’activité. Nous voulons créer une structure équivalente à Montmorillon. A la tête de chaque groupement se trouvera une grosse entreprise, bien sûr, mais elle devra faire travailler des plus petites et des artisans. Le mauvais exemple, c’est la maison de la justice à Poitiers, qui échappe aux entreprises locales. »
Et après le chantier ?
« Les étudiants auront besoin de commerces, de divertissement ; on doit y penser maintenant pour qu’ils n’aillent pas s’installer à Poitiers. Il y a une multitude de choses à créer et cela relève de l’initiative privée, pas seulement de la mairie. »
Les patrons s’impatientent au sujet de la RN 147.
« On nous a sorti le contrat de plan état région, 100 millions d’euros pour aller jusqu’àPoitiers en deux fois deux voies. Tout le monde était d’accord. Et on a vu arriver fin 2015 le contournement de Lussac en deux fois une voie. Qu’on arrête de nous prendre pour des imbéciles ! La préfète et le président de la région ont changé. Nous leur demandons de venir rencontrer les élus, habitants et entreprises. Le dossier devient urgent. »
Le climat économique en sud Vienne ?
« Difficile d’avoir un tableau général. Des entreprises ne se plaignent pas, d’autres ferment, la mienne a eu une activité en dents de scie. Ce qui est certain, c’est que les collectivités dépensent moins. Pour le bâtiment et les travaux, c’est très dur. Ils attendent d’autant plus l’institut Robuchon. »
Propos recueillis par Sébastien Kerouanton
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